samedi 25 avril 2015

Esmeralda

Ô mon Esmeralda, caresse sauvage, croquants baisers et poison parfum, rêve maudit.
Cette nuit, la Lune, jalouse de ma lâche tromperie au bras des faciles photophores urbains a écrasé toutes rivales. De sa ronde splendeur elle a tu le chant rayonnant des étoiles. Elle a brisé le corps véloce de la houle océane. Elle a assommé le scintillement du simple plancton marin. Même les habituels danseurs de minuit n'ont osé me surprendre de leur dernière représentation. Sa blancheur charnelle a tout écrasé, jour au milieu de la nuit.
Cette nuit, comme toutes les autres, les longues boucles de sa sombre crinière me resteront interdites.
Ô Esmeralda

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire