samedi 4 juillet 2015

Bogotà

Bogotà. Bogotà est la capitale de Colombie. Bogotà, dix millions d'habitants. Bogotà, 2600 mètres d'altitude. Bogotà. Bogotà n'est pas une ville touristique. Bogotà est polluée. On ne vit pas dans une ville touristique. Bogotà, on la traverse ou on y reste.
Elle a cette magie, partagée avec d'autres mégalopoles, de paraître à une immense fourmilière. De près, voire de l'intérieur, un désordre généralisé y règne, beaucoup de monde, dans tous les sens, dans toutes les directions, dans toutes les fonctions. On s'arrête, n'importe où, échange quelques biens ou informations, puis repart dans une direction à première vue aléatoire. Microcosme à grande échelle. Puis, en s'éloignant, en apprenant à la connaître, l'enchantement prend vie. Comme pour la fourmilière, derrière l'agitation et le trouble apparents s'organise une puissance structurée, Bogotà.

Je suis chaleureusement accueilli et accompagné par Ava et Jon pour mes premiers pas en territoire colombien. Leur connaissance de la ville et de son organisation doublée d'une sympathie engageante me permettent de rapidement découvrir diverses facettes de Bogotà. Je passe une semaine en leur compagnie ou seul, à errer de rue en rue comme j'ai l'habitude et le plaisir de faire.
Les quelques pas en cette terre nouvelle me permettent de découvrir le rythme, l'architecture et la vie dans un pays qui m'etait jusqu'alors inconnu. Les surprises sont fortes et nombreuses. Si Créateur existe, quand il dut dessiner, sur le tard de son oeuvre, le fruit du métissage des peuples précolombiens, africains et européens, Il avait l'expérience des exigences humaines. Les colombiennes sont belles, richement proportionnées, aux traits fins et sourire sans complexe. Reine des fourmilières, fourmilière des reines.

Mais derrière cette consommation en vitrine l'appel d'un des objectifs de ce voyage se fait ressentir, celui de retrouver mes compagnons d'aventures, Charline et Robin. J'en suis trop près pour en rester distant. Transgressant consciencieusement mes volontés de voyage à vitesse humaine et d'imprégnation de l'essence des espaces, j'embarque dans un nouvel avion pour Santa-Marta, à la découverte de la belle impétueuse forêt tropicale et aux retrouvailles des amis trop longtemps trop loin.

"On ne voyage que dans l'abandon. Sans horaire. Et, de préférence, sans retour".
Franz Bartelt

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